Cancer colorectal – informations pratiques, symptômes, dépistage et traitements

Vous avez entendu parler du cancer colorectal mais vous ne savez pas exactement de quoi il s’agit ? Pas de panique, on va faire le point rapidement et simplement. Le côlon et le rectum sont les dernières parties du tube digestif ; quand les cellules s’y multiplient de façon anormale, cela crée une tumeur qui peut devenir dangereuse si elle n’est pas détectée à temps.

Comment reconnaître les premiers signes ?

Les symptômes du cancer colorectal apparaissent souvent tard, c’est pourquoi il faut rester attentif à quelques changements de votre quotidien. Une modification persistante de vos selles, comme du sang rouge ou noir, des selles plus étroites que d’habitude ou une diarrhée qui ne part pas, vaut le coup d’être signalée à votre médecin. La fatigue inexplicable, la perte de poids sans raison, ou des douleurs abdominales récurrentes sont aussi des indices à ne pas ignorer. Si vous avez plus de 45 ans, ces signes méritent une visite rapidement ; chez les plus jeunes, un antécédent familial ou une inflammation chronique du côlon augmente le risque.

Le dépistage : quand et comment le faire

Le dépistage, c’est la vraie arme contre le cancer colorectal. En France, il est recommandé à partir de 45 ans, puis chaque deux ans. Le test le plus courant est le test immunologique de selles (FIT) que l’on fait à la maison, puis on renvoie le tube au laboratoire. Si le résultat est positif, le médecin propose une coloscopie, qui permet non seulement de voir la muqueuse du côlon, mais aussi d’enlever les petits polypes avant qu’ils ne se transforment en cancer.

La coloscopie, même si elle peut sembler intimidante, se déroule sous sédation légère et dure généralement 30 à 45 minutes. Les complications sont rares, et le bénéfice de dépister une lésion à un stade précoce dépasse largement le désagrément. Si vous avez des antécédents de polypes, de maladie inflammatoire de l’intestin ou des membres de votre famille qui ont eu un cancer colorectal, votre gastro-entérologue pourra raccourcir les intervalles entre les examens.

En dehors du dépistage officiel, quelques habitudes de vie aident à réduire le risque. Une alimentation riche en fibres (fruits, légumes, céréales complètes) et pauvre en viandes rouges ou transformées est recommandée. Limiter l’alcool, arrêter de fumer et pratiquer une activité physique régulière (au moins 150 minutes d’effort modéré par semaine) contribuent à maintenir le côlon en bonne santé.

Si le cancer est découvert, les traitements varient selon le stade. La chirurgie reste la pierre angulaire pour enlever la tumeur, souvent suivie d’une chimiothérapie adjuvante pour éliminer les cellules invisibles. Dans certains cas, la radiothérapie est ajoutée, surtout pour les tumeurs du rectum. Les thérapies ciblées et l’immunothérapie profitent d’une avancée rapide et offrent de nouvelles options pour les cancers avancés.

Le suivi après traitement est crucial : des contrôles réguliers (coloscopies, scanners, analyses sanguines) aident à détecter une rechute tôt. Votre équipe médicale vous expliquera le calendrier de ces visites, généralement tous les 6 à 12 mois la première année, puis à des intervalles plus espacés.

En résumé, le cancer colorectal se parle mieux lorsqu’on connaît ses signaux et qu’on se fait dépister régulièrement. Ne laissez pas la peur vous empêcher de passer le test ; c’est simple, rapide et ça sauve des vies. Restez attentif à votre corps, adoptez une alimentation équilibrée et bougez régulièrement ; ces gestes quotidiens font partie de la meilleure prévention que vous puissiez offrir à votre santé.