Hémodialyse : tout ce qu’il faut savoir

L’hémodialyse remplace les fonctions du rein quand celui‑ci ne peut plus filtrer le sang. En pratique, on branche tes veines à une machine qui prélève le sang, le nettoie, puis le renvoie. Le processus dure généralement 3 à 5 heures, trois fois par semaine.

Le point d’entrée le plus courant est la fistule artério-veineuse, créée chirurgicalement pour permettre un accès facile. Si la fistule n’est pas possible, on utilise un cathéter central, mais il comporte plus de risque d’infection.

Les effets secondaires les plus fréquents

Après chaque séance, certains patients ressentent de la fatigue ou des crampes musculaires. C’est souvent lié aux variations de potassium ou de calcium dans le sang. Les nausées, les maux de tête et la baisse de la tension artérielle peuvent également survenir, surtout si tu retiens trop d’eau entre les séances.

Les infections du site d’accès, les saignements et les problèmes de coagulation sont des alertes à ne pas ignorer. Si tu as de la fièvre, des rougeurs ou une douleur inhabituelle, préviens immédiatement ton néphrologue.

Conseils pratiques pour mieux vivre avec l’hémodialyse

Boire suffisamment d’eau (ou la quantité autorisée par ton médecin) aide à éviter les crampes et à stabiliser la tension. Limite le sel et les aliments riches en potassium ; les bananes, les tomates ou les pommes de terre peuvent rapidement déséquilibrer tes électrolytes.

Planifie tes repas autour des séances : un petit repas léger avant la dialyse et une collation riche en protéines après. Les protéines sont essentielles pour maintenir ta masse musculaire, mais évite les excès qui surchargent ton rein restant.

Faire de l’exercice doux, comme la marche ou le vélo, améliore la circulation et réduit la fatigue. Même 15 minutes de marche le jour après la séance peuvent faire une différence.

Voyager avec une hémodialyse nécessite de préparer à l’avance le centre de dialyse le plus proche de ta destination et d’obtenir les ordonnances nécessaires. La plupart des cliniques sont prêtes à accueillir les patients en urgence, mais une planification évite le stress de dernière minute.

Sur le plan mental, il est normal de ressentir de l’anxiété ou de la tristesse. Rejoindre un groupe de soutien, parler à d’autres patients ou consulter un psychologue spécialisé en maladies chroniques aide à garder le moral.

Enfin, n’oublie pas les alternatives. La greffe rénale peut éliminer le besoin de dialyse, mais elle dépend de la disponibilité d’un donneur compatible et d’une bonne santé générale. La dialyse péritonéale, qui utilise le péritoine comme filtre, permet de faire les traitements à domicile, ce qui peut être plus confortable pour certains.

En résumé, l’hémodialyse est un traitement qui demande de l’organisation, mais avec les bons gestes—contrôle du sel, hydratation adaptée, activité physique douce et suivi médical régulier—tu peux garder une bonne qualité de vie. Pose toujours tes questions à ton équipe médicale, ils sont là pour ajuster le traitement à ton quotidien.